Le mariage
Le mariage a lieu 9 octobre 1948, dans l'église à Notre-Dame de bon voyage à Cannes. Dans quelques jours, elle fêtera ses vingt-ans !Lui a quatre ans de plus qu’elle. C’est un beau jeune homme, ils sont très amoureux.
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rue Jean de Riouffe Cannes
Le jeune couple va s’installer dans un trois pièces de l’immeuble familial rue Jean de Riouffe en plein centre de Cannes. La villa Rigel est vidée. Les meubles de sa mère la suivent dans le nouvel appartement (je suppose, une partie va aux garde-meubles. La maison est vendue. L’argent placé, on ne sait où ?Taty repart pour aller se soigner dans un sanatorium à Berck et Hélène se retrouve seule dans sa nouvelle famille.C’est un immeuble de 5 étages. Jamais immeuble ne fut plus familial !
Il a été construit par le grand père d’André, petit ramoneur émigré du piémont qui a fait fortune en tant que chauffagiste au début du siècle en équipant d’installation de chauffage central toutes les villas de la côte d’azur ainsi que le musée océanographique de Monaco : la grande fierté de la famille !
Au rez-de-chaussée, les magasins : le magasin de lingerie de Céline, la mère, un magasin loué et l’atelier/magasin de Marius, le frère de Céline.
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| Au troisième, celui d’Yvan, le frère d’André, de sa femme Simone ainsi que de leur fils Michel (mon cousin). |  |
Au quatrième, celui de tante Francia, la sœur de Céline qui n’avait plus toute sa tête depuis qu’elle avait perdu sa fille.
| Seul Antoine, le fils ainé, a quitté le giron maternel pour aller s’installer comme avocat avec sa femme Lydie et son fils Antoine (dit Tano mon cousin) sur le cour Mirabeau à Aix en Provence. |  |
La jeune mariée est bien entourée ! Céline règne en maitresse absolue sur tout l’immeuble et régente toute la famille de son autorité naturelle. Céline veut qu’elle l’appelle maman, mais c’est impossible pour Hélène, ça lui arracherait la bouche, ce serait trahir sa mère chérie ! Son mari, plus agé, papa Félix, herboriste à la retraite et homme au foyer est la crème des hommes : déjà âgé, doux et paternel,
il devient rapidement pour Hélène le père qu’elle aurait aimé avoir et son confident. Il lui apprend à cuisiner. Hélène racontera souvent la première fois qu’elle a fait cuire une langouste. A peine plongée dans le faitout d’eau bouillante, la bête saute sur le carrelage de la cuisine en criant. Hélène, déjà traumatisé par la cruauté qu'elle était obligée de faire subir à ce pauvre animal, s'enfuit, terrorisée, chercher papa Félix pour la récupérer le monstre.
Il lui donne gentiment des conseils, lui apprend tout ce que sa mère n’a pas eu le temps de lui apprendre et lui tient compagnie pendant que son mari est au travail. Elle l’appelle sans problème Papa Félix. Elle l’aime profondément.
Tonton Marius est gentil aussi, sa femme Tante Luce devient aussi son amie. Marius n’a pas d’autorité sur la famille et noie sa déception de ne pas avoir d’enfant dans l’alcool.