En construction

Accueil
Les ancêtres******
Sa grand-mère
Son grand-père
Sa mère
Taty
Son père
Enfant******
Bébé en Indochine
Enfant
Enfant(suite)
Orpheline
Cannes après guerre******
Adolescente
Jeune mariée
Mère
28 ans Paris le théâtre*******
Divorcée
1957
1958
1960-1962
1963-1964
1965-1966

1963-1964 : Une année difficile rue Morère

Le retour de la petite Hélène et de Taty


rue morèreCes deux années passent plus vite que l’éclair. Voilà déjà le moment où elle doit récupérer sa fille en septembre et elle n’a pas trouvé un logement plus grand. Tant pis, elles vivront toutes les trois un an dans cette chambre de bonne. En effet, Taty revient pour s’occuper de la petite. Fini la liberté, elle redevient chargée de famille.

Pour accéder à cette chambre, il faut traverser un balcon extérieur au septième étage. Ce balcon en plein vent dessert toutes les chambres et la sienne est la dernière. On voit sur la photo aérienne que le balcon est maintenant recouvert. Elle est exposée en plein vent sur trois côtés, mal isolée, l’air s’insinue autour de la porte et des fenêtres. Il y fait très froid l’hiver malgré un petit radiateur. L’été on y étouffe de chaleur, les fenêtres sont exposées au sud ! Les toilettes à la turc et sans chauffage se trouvent en haut de l’escalier et l’hiver, pour y aller, il vaut mieux se couvrir pour retraverser le balcon !

La chambre est équipée d’un réduit sans fenêtre, avec un point d’eau et d'une cuisinière. Pas d’eau chaude, on se lave à l’eau froide et on fait chauffer de l’eau dans une casserole pour les cheveux dans une bassine que l'on pose dans l'évier.

Dans cette chambre assez grande, il y a un lit pour deux personnes dans lequel dorment Hélène et Taty, un lit pour une personne pour la petite Hélène, une table et quatre chaises.

Hélène alterne les périodes de théâtre et de travail en tant qu’ouvreuse. Elle a trouvé en plus des petits boulots payés à la pièce à faire à la maison pour Taty et elle : Créer des petits ressorts avec une machine qu'on leur prête, écrire des adresses sur des enveloppes. Elle se bat pour avoir assez d’heures pour bénéficier du chômage.

Elle ne veut plus faire de "scolaire", c'est deux années l'on déconnecté de ses anciens circuits professionnels et elle ne veut plus y retourner. Elle veut mieux, plus avant-garde. Elle fait la connaissance de Paul Vecchialli lors d’un roman-photo : elle en fait deux, un historique en costume et un policier.
 
1964 elle joue La colonnelle dans la pièce Une saga de Hjalmar Bergman, mise en scène Daniel Postal au Théâtre de Plaisance : Jean Darie (Le Conseiller), Bernard Jousset (Gérard), Marie-Thérèse Normant (La Saga), Rémy Oppert (Le Gentilhomme de la chambre), Denise Péron (Mlle Flora), Daniel Postal (Sune), Marie Rouvray (Astrid), Hélène Surgère (La Colonelle), Jean-Robert Viard (Le Notaire).

Après ces deux années chez son père où la petite était inscrite au Lycée de Monaco, est inscrite en quatrième au lycée de la porte de Vanves. Le retour est difficile pour elle aussi. Elle qui a rêvé pendant deux ans de ce retour avec sa mère, déprime maintenant de se retrouver à l’étroit dans cette chambre de bonne. Elle a perdu la liberté et le confort de vie avec son père, sa belle-mère et son demi-frère. Chez eux, elle faisait ce qu’elle voulait, il lui suffisait de dire que sa mère lui manquait pour que tout le monde soit à ses petits soins. Elle en a abusé effrontément et le regrette maintenant. Elle vit un dilemme dans cette crise d’adolescence et se réfugie dans un sommeil feint qui lui permet à travers des rêves éveillés de quitter cette chambre exigüe.

Le niveau scolaire de la petite Hélène n’est pas brillant, pour l’aider à progresser en math, Robert B propose de lui donner des cours de math. Mais il en profitera pour abuser d’elle : la petite sera prisonnière d'un dilème dire et faire de la peine à sa mère ou se taire.