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Son père et sa grand-mère paternelle

Son père Marcel Collet


son père Marcel Collet, le fils de Louise Victoire Trompette est aussi originaire de Saint Disiez.
      
Marcel Collet, fut un enfant sensible qui aimait faire de la broderie et jouer avec des poupées nous disait maman.

Il a appris à jouer du piano et adore la musique classique, surtout militaire.
Anecdote : Je me souviens que dans le studio de Monaco (immeuble Eden Tower) où je suis allée le voir quand j’étais enfant, il y avait un harmonium dont il jouait et une collection de vinyle de musique classique qu’il mettait très fort.

Il était devenu un « dur de la feuille » après voir l’explosion d’un obus près de lui pendant la guerre de 14.

Il était pharmacien colonel Il s’expatrie en Indochine. À Saigon, il crée ou travaille dans une pharmacie dans l’avenue principale de Saigon.

Maman ira visiter cette ville quand elle sera déjà âgée et sera très émue de revoir les lieux de son enfance.
ses 2 parents
Le père et la mère d’Hélène : Marcel Collet et Léontine Lechevalier

Sa grand-mère paternelle : Léontine Trompette

La mère de Marcel Collet, nom de jeune fille Léontine Trompette, dont le père tira son nom de sa carrière d’enfant de troupe : trompette dans les armées napoléoniennes.
léontine trompette leontine trompette

Texte écrit par Hélène Surgère sur son arrière-grand père

Il était une fois…Once upon a time… une petite ville de province, à l’est de notre France, une petite ville industrieuse comme les gens de ces régions, malmenés par le climat, par la violence des invasions (toutes  les hordes guerrières sont passées par  là,). Bref ! Des gens habiles, courageux, roués et endurants, volontiers aventuriers.

1814 Ca va mal, pour le petit tondu devenu gras, son estomac le fait souffrir : il est fatigué, son armée, plutôt ce qu’il en reste, est décimée après la retraite de Russie. Toute l’Europe est à ses trousses, même les russes, et surtout  les émigrés français  épuisés par vingt ans de misères et d’humiliations.

Ils croient encore que cette grande vague révolutionnaire sublimée par ce petit général devenu empereur, couronné et sacré par le Pape, va  enfin s’essouffler et que tout reprendra sa place, eux au-dessus et les autres au diable. Illusions, jamais rien ne revient  « comme avant » !

Ce grand fleuve rouge qu’a été la Révolution française aura laissé ses traces indélébiles non seulement à travers l’Europe mais en Extrême-Orient  (toutes les révoltes s’appuieront sur son imagerie devenue   légende, Chine, Vietnam …) Notre rondouillard va se redresser ; sa popularité  est toujours là. Les artisans, les fonctionnaires, tous ses nouveaux petits ou moyens propriétaires qui ont su acquérir et besogner pendant cette période tourmentée, ont trop à perdre pour ne pas l’aider  à lutter contre l’ordre ancien.

Le patriotisme né à Valmy est vibrant. Tous les enfants de ses provinces de l’est  et du nord  ont vu passer ces soldats loqueteux d’abord, puis de plus magnifiques. Là, ils sont vieux, les uniformes sont usés mais ils racontent de si belles histoires, histoires de victoires, de ripailles, de rapines (quand les villes étaient prises, les soldats avaient le droit de pillages).

Il faut recruter ; il ne reste (comme toujours à la fin des périodes de conquêtes) que des vieillards et des enfants. On  prendra les enfants. Les plus petits (8-9-10 ans) feront les besognes, les plus grands (11 à 16 ans) seront soldats : on les appellera les Marie-louise.

Avec eux, encadrés par les anciens, l’Empereur gagnera sa dernière victoire à Montmirail au grand étonnement de ses adversaires de la coalition.


Le père de ma grand-mère, François Justin Trompette, fut une Marie-Louise. Il y gagna un nom : Trompette (sa fonction dans l'armée). )  Il revint au pays avec un pécule, puis, puis…je ne sais plus grand-chose sur François Justin Trompette, sauf qu’il épousa tardivement  Marie-jeanne Tavernier et qu’ils eurent une fille : Louise Victoire Trompette, ma grand-mère. 
 

Au début du XIXème siècle, Saint-Dizier était petite ville, certes, mais prospère. Il y avait des forges, on y fabriquait des armes. Dans cette période de conquêtes, le travail ne manquait  pas. Le fer de Lorraine était  à côté. Donc, beaucoup de charrois, de chevaux, d’où des écuries, des relais, des tavernes, des auberges, tout ce qui accompagne les débuts de l’industrie.

Le bruit des forges, les cris des charretiers, les bourgeois cossus. En 1814, Napoléon s’y installa sept jours, avec son état-major. J’imagine aisément l’éblouissement de ce petit garçon s’il l’a aperçu, même s’il n’a vu que ses officiers. Si l’armée était en loques, les officiers de l’Empereur dont beaucoup à l’instar de leur chef, avaient eu des jeunesses difficiles, avaient un goût outrancier pour les uniformes rutilants.

Quelle bonne idée, sur le plan médiatique, que cette redingote grise et ce chapeau noir au milieu de toutes ces couleurs éclatantes, de ces plumes.