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1954 Hélène Surgère divorcée - Départ à Paris

Le divorce

Ses meubles sont dans un garde-meuble. Hélène loue un petit appartement meublé.

Elle décide de vendre le magasin et de quitter Cannes. Le divorce est prononcé le 6 décembre 1954 mais elle se sent toujours surveiller. Elle décide d’aller à Paris.

Le départ à Paris : l'année 1955

Hélène surgère au sacré coeur
Hélène, Taty et « la petite Hélène » partent pour la capitale où elles sont accueillies chez une autre Hélène, la cousine Hélène Rabier, qui a épousé un mari riche et vit dans une grande villa à Nogent.

Le cousin Rabier a une grande propriété avec une immense pelouse devant bordée de deux allées de tilleuls qui embaument et dont on ramasse les feuilles pour faire de la tisane. Derrière la villa il y a aussi un grand potager. La propriété est mitoyenne avec celle de Michel Simon qui, à cette époque, possède des singes, ce qui fait un mini scandale à Nogent.

La cousine riche a troqué son accent de paysanne normande pour un accent « bon chic bon genre parisien ». Pour Hélène et Taty, elle représente la femme parvenue et entretenue par excellence : C’est la cousine riche qui accueille les pauvres cousines de province. Elles ont une chambre au second étage de la villa, prennent les repas avec leurs hôtes.

Elles y resteront quelques mois qui seront difficiles à supporter pour elles trois. Hélène inscrit la « petite Hélène » à l’école du coin pour quelques mois. Une anecdote : Catastrophe, elle revient avec des poux : coupage de cheveux dans ses nattes, Marie-Rose, peigne à poux… la cousine a peur d’attraper aussi des poux.

Rue Herlanger 75016

En cours d’année, elles partent pour s’installer toutes les trois dans une chambre d’une pension de famille rue Herlanger dans le seizième. Les repas se déroulent dans la salle à manger de la pension, impossible de préparer ses repas. Elles vivent toutes les trois dans une chambre. La petite n’est pas ré-inscrite à l’école. Hélène cherche du travail. Taty s’occupe de la petite, l’amène à la patinoire Molitor pour la distraire, à l’église Saint Ferdinand pour la messe. Mais les journées et les soirées sont longues dans cette chambre encombrée par un grand lit dans lequel dorme Hélène et Taty et un lit d'une place pour la petite Hélène.

Anecdote : la petite ne sait pas encore lire, mais on lui offre sa première bande dessinée Tintin « le trésor de Rackham le rouge » qu’on lui lit et qu’elle regarde pendant des heures sur le lit de la chambre. La bande dessinée d’origine se trouve encore en piteux état chez André.

La Butte Montmartre

montmartre Hélène fait la connaissance de Jacques Roumph, un homme marié assez agé, qui lui propose de tenir un magasin de céramique dont certaines sont signées par Jean Cocteau. Le magasin Triskel se trouve rue du Chevalier de la barre sur la butte Montmartre.

Hélène loue un studio à Montmartre, rue des Saules, en face des vignes de Montmartre et du Lapin à Gilles.

C’est le printemps, puis l'été, la petite n’est pas inscrite à l’école. Hélène lui offre un chevalet et une « vraie » boite de peinture en bois avec une palette, pour peindre comme les artistes de la place du Tertre.

On a encore un portrait au fusain fait par un peintre devant le magasin.

La petite a 6 ans et se promène dans les rues, le square du château d’eau, les escaliers du Montcenis. La vie des trois femmes s’organise entre ce petit studio et le magasin qui ferme vers minuit.

montmartre

1956 - 1958 : PLACE DES TERNES 75017

Jacques Roumph lui propose de lui prêter un grand appartement place des Ternes. C’est un appartement en attente d’achat par le crédit lyonnais. Il y a un locataire dans une chambre, mais le reste de l’appartement est vide.

Taty ou maman devront dorénavant descendre les escaliers désert de Montmartre, la peur au ventre, la nuit pour prendre le dernier métro et elles heurteront au moins une fois des voyous ou des clochards ivres.

place des ternes
L’immeuble du 9 place des Ternes est un immeuble avec une cours intérieure ronde dont les chevaux et carrosses pouvaient faire le tour. Les appartements du rez-de-chaussée sont les anciennes écuries transformées en appartement. Ces pièces sont immenses et très hautes de plafond.

La source de lumière arrive à travers les vitres dépolies des portes vitrées à mi-hauteur qui donnent sur la cours. Il y fait très sombre, jamais un rayon de soleil, mais c’est grand et à l’époque elles trouvent cet appartement formidable.
Hélène a sa chambre, certes sans fenêtre, mais sa chambre enfin !

Taty et la « petite Hélène » se partagent l’autre chambre. Au milieu, une immense pièce à vivre avec des colonnes en plein milieu, probablement pour attacher les chevaux qui vivaient dans ces écuries. Une petite cuisine avec un réchaud à gaz donne sur cette pièce principale. Au fond d’un couloir sombre la salle de bain qu’elles partagent avec l’autre locataire.

La petite est inscrite en cours préparatoire (en "onzième" comme on l’appelait à l’époque) et commence à suivre les cours de catéchisme à l’église Saint Ferdinand pour faire sa « petite communion ». Taty s’occupe d’elle et de la maison, Hélène travaille pour nourrir sa petite famille.

Hélène sera obligée de prêter sa chambre aux cousins de Saint Jores (les fils de Fernand le frère de Taty) qui débarque de Saint Lô pour travailler à Paris : Jean-Claude et Michel qui ont 18 et 19 ans. Deux bouches de plus à nourrir ! Heureusement, ils ne restent pas longtemps. Jean Claude part pendant deux ans faire son service militaire et la guerre en Algérie.

Anecdote : à cette époque, des pièces d’or disparaissent et Hélène est persuadée que les cousins sont partis avec. Taty ne veut pas le croire.

Il y avait déjà le marchand de fleur au milieu de la place des Ternes, et sur le même trottoir que notre immeuble, il y avait un crémier où l’on allait acheter avec un pot à lait en métal du lait frais.

Sur cette place beaucoup de manifestation sont passées et l’on entendait les gens criaient des slogans avec un sentiment de peur car l’on craignait que les manifestants entrent dans l’immeuble : Pour et contre de Gaulle ! Pour et contre l’Algérie française !

Anecdote : La « petite » adore cette pièce centrale et les chambres si grandes : Elle grimpe sur les armoires, grimpe sur la colonne ou s’y laisse glisser. Par contre elle a une peur bleue d’aller dans la salle de bain au bout du couloir sombre. On lui offre une poupée habillé en indienne, les matins où elle n’a pas classe, elle se glisse dans le lit de Taty qui lui fait faire du calcul mental. Elle attrape la rougeole.